Dépenses énergétiques ou comment stimuler son métabolisme ?

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Lorsque l’on est diabétique, il est nécessaire de contrôler son poids. Pour ce faire, deux moyens d’action sont bien connus : l’alimentation et les dépenses énergétiques par le biais de l’activité physique. Mais, ce n’est pas toujours facile et surtout nous ne sommes pas tous égaux devant la perte de poids… En effet, un autre point entre en jeu : le métabolisme de base, c’est-à-dire la quantité d’énergie nécessaire à notre organisme pour fonctionner correctement, et ce 24h/24. Qu’est-ce que c’est et comment ça marche ? Et, surtout est-il possible de le booster pour augmenter la dépense énergétique et ainsi influer sur le poids ?

Qu’est-ce que le métabolisme ?

Le métabolisme, c’est le système qui gère l’ensemble des dépenses énergétiques et des apports caloriques qui servent à faire fonctionner l’organisme.Ce processus de transformation détermine comment et à quelle vitesse le corps brûle les calories. Il est actif même lorsque le corps est au repos, c’est que l’on appelle le métabolisme de base. Mais, si le fonctionnement est le même pour tous, nous ne sommes pas tous égaux, chaque personne a un métabolisme différent. Cela dépend de la génétique, de la masse musculaire mais aussi de l’âge, du poids et du sexe. Ce sont toutes ces différences qui expliquent que certaines personnes ont tendance à prendre du poids au moindre écart, tandis que cela n’a aucune incidence sur d'autres. 

Peut-on agir sur son métabolisme ?

Si l’on ne peut pas influer sur la partie génétique, il est tout de même possible de stimuler son métabolisme énergétique en jouant sur d’autres facteurs liés notamment à l’alimentation et à l’activité physique. Et, on le sait moins, la température extérieure peut également intervenir : plus il fait froid dehors, plus le corps consomme d'énergie pour maintenir sa température corporelle ! Ainsi, face à une baisse des températures, des études ont montré que l’organisme se mobilise et consomme jusqu’à 5 fois plus d’énergie, c’est ce que l’on appelle la thermorégulation (1). Attention toutefois, il ne s'agit pas de rester dans le froid pour perdre du poids ! Il s'agit plutôt d'éviter de surchauffer votre logement et surtout de ne pas perdre votre motivation  pour aller pratiquer une activité physique en extérieure même en hiver. Elle sera d'autant plus bénéfique !

La place de l’alimentation

Il n’y a aucun aliment spécifique qui permet de brûler plus de calories ou de stimuler le métabolisme. Le fait d’adopter une alimentation équilibrée, en quantité raisonnée, est le meilleur moyen de permettre à son métabolisme de fonctionner correctement. Une alimentation optimale doit être pauvre en sucres, riche en protéines (animales et végétales) et inclure des graisses d’origine végétale (huile d’olive ou de colza). Pour digérer, l’organisme utilise de l’énergie, la quantité nécessaire varie en fonction du type d’aliment. Par exemple, 20 à 30 % des calories apportées par les protéines (viande, poisson, légumineuses…) servent à leur propre dégradation, ce qui implique qu’une alimentation riche en protéine augmente la dépense énergétique. Autre effet positif de la consommation de protéines en quantité suffisante (et non pas importante !), c’est qu’elles sont aussi nécessaires à la production de muscles. Or, les muscles sont, eux aussi, de bons consommateurs d’énergie.

Influence de l’activité physique

Le métabolisme peut-être modifié par la pratique de l'activité physique. Agir pour augmenter son métabolisme peut être un bon moyen de limiter la prise de poids, voire une option pour en perdre. Et, plus on se dépense physiquement, plus le métabolisme augmente. En effet, lors d’un effort, le métabolisme augmente pour répondre aux besoins en oxygène et en énergie des cellules. En fonction de votre activité quotidienne, votre dépense énergétique peut représenter de 15 %, pour une personne plutôt sédentaire, à 50 % pour une personne qui pratique une activité intense et régulière. Par ailleurs, augmenter sa masse musculaire permet d’augmenter sa dépense énergétique et donc son métabolisme de base. D’où l’intérêt majeur de pratiquer une activité physique régulière. Attention toutefois à bien contrôler votre glycémie avant, pendant et après l’activité. Par ailleurs, la modification de votre métabolisme peut entraîner une modification de vos besoins en insuline. N’hésitez pas à informer votre équipe soignante si vous constatez des variations dans vos glycémies, notamment un plus grand nombre d’hypoglycémies au quotidien.

Le mot de la diététicienne

      Au quotidien, pour fonctionner correctement, l’organisme a besoin d’une quantité suffisante de calories. Elle est variable en fonction de l'âge, de la taille, du poids, du sexe et du niveau d’activité physique. Du fait de leur musculature plus importante, les hommes consomment généralement plus de calories que les femmes. Ainsi, en moyenne pour un homme adulte, l’apport conseillé en énergie est de 2 400 à 2 600 calories par jour, selon l’activité, tandis qu’il est de 1 800 à 2 200 calories pour une femme. (2)

Pour concilier sport et diabète, retrouvez tous nos conseils dans notre infographie.