Diabète : pourquoi moi ?

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La maladie, ce n’est pas tous les jours facile de vivre avec. Et le diabète, qui se déclare parfois très jeune et que l’on ne peut pour l’instant pas guérir, est une injustice flagrante.

Il n’est pas anormal, quand cela vous arrive, de ressentir de la colère, de la révolte, ou de l’incompréhension. Comment réagir face à ces sentiments controversés ?

Pas d’accord et c’est normal !

D’abord, se dire qu’il n’y a rien de plus naturel. Vous n’avez rien fait qui explique ou justifie que vous soyez atteint par cette maladie.

Pourtant, personne ne peut proposer autre chose qu’un traitement qui reste contraignant malgré tout, même si de gros progrès ont été faits.

Qui pourrait vous reprocher d’être, à l’occasion, en colère, ou de vous rebeller ? C’est une réaction parfaitement naturelle. Mais il serait dommage d’en rester là… En effet, les sentiments négatifs ont deux inconvénients majeurs.

Accepter ou s’adapter

Le premier de ces inconvénients est que lorsqu’on est en colère tout le temps, il n’est pas facile de vivre et de suivre son traitement.

Paradoxalement, le diabète sera d’autant plus léger à porter que vous êtes investi(e) dans sa prise en charge. Un traitement bien conduit signifie moins de malaises. Un style de vie équilibré facilite le traitement et le rend plus efficace.

Mais faire le bon choix n’est pas toujours évident quand la révolte et le ressentiment grondent en nous. S’adapter à la réalité de la maladie est plus facile et moins gourmand en énergie.

Ne pas se focaliser

Deuxième inconvénient de la colère face au diabète : elle absorbe votre énergie positive ! Les sentiments négatifs intenses ont tendance à nous empêcher de voir ce qu’il y a autour.

Le diabète n’est pas une fatalité : bien accepté et bien géré, vous pouvez mener la vie que vous souhaitez. Il serait vraiment dommage de laisser la maladie interférer avec.

Comment gérer ?

Si les sentiments négatifs liés au diabète deviennent trop lourds à porter, vous avez d’autres options : adapter votre traitement ou d’autres aspects de la prise en charge pourra peut-être rendre votre quotidien moins lourd à porter, et donc diminuer la révolte.

N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre équipe soignante pour trouver des gens à qui parler comme à un ou une psychologue ou thérapeute. Il existe aussi des structures qui permettent de rencontrer d’autres jeunes confrontés au diabète, et échanger avec eux fait souvent du bien.

Cela peut vous aider à remettre l’accent sur tous les domaines de votre vie qui vont bien et qui peuvent vous soutenir dans votre acceptation du diabète.

Ressentir du ressentiment envers le diabète est tout à fait compréhensible, cependant ce n'est pas une fatalité. Sur Dinnosanté, retrouvez une communauté avec qui échanger et partager ses expériences.

Sources 
Sabine Malivoir, psychologue clinicienne à l’Hôpital Robert Debré, service Diabétologie.
Wiebe, DJ et al., Curr Diab Rep. 2018 Mar 21;18(5):23. doi: 10.1007/s11892-018-0995-3.